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JE ANR Ruines : Quelles trajectoires pour les ruines de guerre ?

JE ANR Ruines : Quelles trajectoires pour les ruines de guerre ?

Journées d’étude des 20 et 21 octobre 2022 – Lire la ruine dans le paysage : les enjeux autour de l’enfrichement et de l’enruinement.

Au fil des siècles, les marges frontalières ont conservé de multiples traces des nombreux affrontements qui ont émaillé leur histoire. La permanence des ruines au sein des paysages, camouflées ou effacées par les phases de reconstruction, rappelle une histoire troublée par de nombreux épisodes de guerre de même que le rapport complexe de notre société au passé. Cette journée d’études cherche à questionner la place actuelle des ruines de guerre au sein des territoires et des paysages…  Lire la suite

Ces Journées d’étude se placent dans le cadre du programme ANR Ruines qui “vise à appréhender les ruines de guerres du point de vue de ses usages politiques et sociaux qui déterminent des représentations et des sensibilités”

 

 

Le programme ARN Ruines a trois axes :
– “le vécu quotidien des ruines a donné lieu à peu de travaux. Le « vivre parmi les ruines » mérite l’attention afin d’étudier les formes de résilience des sociétés meurtries mais aussi les usages multiples dont les vestiges font l’objet : abri, réserve et revente de matériaux, promenades, etc. L’appréhension des paysages de dévastation et leurs représentations peut alors construire le conflit en traumatisme collectif.
– les usages politiques et de la reconstruction. La transformation des ruines en monuments commémoratifs, en mémoriaux, est fréquente. Les ruines sont alors le lieu d’élaboration d’un discours écrit et imagé sur la guerre de la part des survivants mais aussi des autorités. Elles sont le lieu de transmission des souvenirs d’une génération à l’autre. Bon nombre de reconstructions mettent en scène les ruines de guerre ; elles peuvent aussi les effacer, pour rétablir le fil rompu de l’histoire avec les temps antérieurs à la destruction.
– la patrimonialisation des ruines, largement motivée par le développement du tourisme de guerre. Les ruines sont alors les décors privilégiés de nouvelles pratiques sociales très variées : reconstitutions historique (Living history), spectacles son et lumière, tournage de film d’époque, pèlerinages. Ces vestiges s’imposent alors comme des ressources économiques de première importance, offrant de nouvelles formes de réappropriation du passé par des générations n’ayant pas connu les guerres. Cette patrimonialisation peut donner naissance à des « paysages de guerre » de grande étendue (Oradour, plages du Débarquement).” (extraits du carnet hypothèse du programme)