Sous la direction de Caroline Blonce et Typhaine Haziza
Kentron, revue pluridisciplinaire du monde antique, publie dans son n°37 de 2022 un dossier thématique intitulé « Violences de masse et violences extrêmes en contexte de guerre dans l’Antiquité ». Les articles de ce dossier découlent de présentations orales faites dans le cadre de la Table ronde financée par le programme ANR-19-FGEN-0002 et qui s’est tenue à l’université et au mémorial de Caen les 8 et 9 mars 2022. Organisée par Jean-Baptiste Bonnard, elle est ici présentée dans une introduction. Suivent deux articles portant sur l’histoire grecque, deux autres sur l’histoire romaine et un article de philosophie. Ils interrogent alors les contextes, formes, enjeux, discours et représentations de la violence extrême par le prisme des notions de norme et de transgression. Nous remercions les responsables de la revue pour le travail éditorial permettant la publication de ces articles qui répondent en partie aux trois axes de recherche du programme.
Presses Universitaires de Caen
Broché, grand format
ISBN : 978-2-38185-182-2
Disponibilité : 16/02/2023
Prix : 25,00 €
Revue Kentron
Agrégé d’histoire et maître de conférences en histoire grecque à l’Université de Caen, Jean‑Baptiste Bonnard consacre ses recherches à l’étude de la société et de la culture grecques antiques et plus particulièrement à l’histoire et l’anthropologie de la famille et du corps. Il est l’auteur de Le complexe de Zeus. Représentations de la paternité en Grèce ancienne, Paris, 2004 et, avec V. Dasen et J. Wilgaux, de Famille et société dans le monde grec et en Italie du ve siècle av. J.-C. au iie siècle av. J.-C., Rennes, 2017. Il a édité Corps, gestes et vêtements : les manifestations du politique, Caen, 2019 ; il a notamment contribué aux ouvrages collectifs : La violence dans les mondes grec et romain, Paris, 2005 ; Parenté et société dans le monde grec de l’Antiquité à l’âge moderne, Bordeaux, 2006 ; Corps au supplice et violences de guerre dans l’Antiquité, Bordeaux, 2014. Il est membre des laboratoires AnHiMA (UMR 8210) et HisTeMé (EA 7455) ainsi que du LabEx Hastec de l’EPHE.
Simon Cahanier est docteur et enseignant en Lettres classiques et Histoire romaine. Sa thèse, préparée sous la direction de Marie Ledentu et François Cadiou, soutenue en 2020 et intitulée « Hispania maxima bellis. Recherches historiques et littéraires sur la mémoire culturelle des guerres de Rome dans la péninsule ibérique de la fin du IIIe siècle av. J.-C. au début du Ve siècle ap. J.-C.», s’est vue décerner le Prix de thèse 2020 en Sciences Humaines et Sociales de l’université Jean MOULIN Lyon III et le Prix 2021 de la SoPHAU (Société des Professeurs d’Histoire Ancienne de l’Université). Il a déjà publié de nombreux articles dans de prestigieuses revues.
Pierre-Alain Caltot est Maître de conférences en langue et littérature latines à l’Université d’Orléans et membre de l’unité de recherche POLEN – EA4710. Il est spécialiste de Poétique, stylistique et métrique latines, de Lucain et du genre épique à Rome, d’Histoire culturelle et littéraire de la période néronienne et des guerres civiles à Rome : représentation littéraire et enjeux éthiques. La publication de sa thèse, « Voix du poète, voix du prophète. Poétique de la prophétie dans la Pharsale de Lucain », est actuellement en préparation. Il a déjà publié de nombreux articles et co-dirigé trois ouvrages.
Lennart Gilhaus est membre du département d’histoire ancienne de la Rheinsiche Friedrich-Wilhelms-Universität de Bonn. Il est titulaire d’un contrat post-doctoral de la Fondation Daimler et Bentz. Il a récemment co-édité Transgression and Deviance in the Ancient World, J.B. Metzler, 2022 – 173 pages. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles qui portent sur l’Afrique du Nord romaine, l’Épigraphie latine, les historiens d’Alexandre, la Guerre grecque et l’histoire de la violence. Il a récemment organisé un colloque international intitulé : Bounded Violence and Violence- Unbound Violence in Pre-Modern Warfare.
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure-Ulm, agrégée et docteure en philosophie, habilitée à diriger les recherches, Ninon Grangé enseigne à l’université Paris 8 et au Nouveau Collège d’Études Politiques. Elle est membre du LLCP (Laboratoire sur les logiques contemporaines de la philosophie) et du CERPHI (Centre d’études en philosophie, rhétorique et histoire des idées). Ses recherches portent sur le conflit, les états d’exception, le fictionnalisme et le réalisme, la mémoire collective, les temporalités politiques, les rapports entre concepts et images. Elle a publié L’urgence et l’effroi. L’état d’exception, la guerre et les temps politiques (ENS-Éd., 2018), Oublier la guerre civile ? Stasis : chronique d’une disparition (Vrin-EHESS, 2015), De la guerre civile (A. Colin, 2009), et a dirigé des ouvrages sur Hans Kelsen, Carl Schmitt, la guerre au XVIIe siècle, Hannah Arendt, Günther Anders, la théorie critique…
Isabelle Pimouguet-Pédarros est professeur d’histoire ancienne à l’université de Nantes et membre du CRHIA. Après avoir dirigé la mission archéologique française de Myra-Andriakè de 2011 à 2018, elle a publié Archéologie de la défense. Histoire des fortifications antiques de Carie, PUFC, 2000, puis, en 2010, aux Presses Universitaires de Rennes, Les sièges de Rhodes de l’Antiquité à la période moderne en collaboration avec N. Faucherre, suivi, en 2011, par La cité à l’épreuve des rois. Le siège de Rhodes par Démétrios poliorcète (305-304 av. J.-C.), Presses Universitaires de Rennes. Outre ses travaux sur les fortifications et la guerre de siège dans les mondes grec et hellénisé (techniques et tactiques, pouvoirs et représentations), elle mène des recherches depuis 2017 sur les conflits armés et les violences extrêmes à l’époque hellénistique dans une perspective anthropologique. On se reportera notamment à l’ouvrage à paraître aux Presses Universitaires de Rennes en 2020 dirigé en collaboration avec N. Barrandon sur La transgression en temps de guerre de l’Antiquité à nos jours.